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Optimiser le rôle infirmier

  
https://www.canadian-nurse.com/blogs/cn-content/2017/01/01/optimizing-the-role

Puisant dans ses compétences et son expérience de clinicien, de défenseur des droits, de formateur et de leader, David Byres prépare des recommandations qui, espère-t-il, serviront, en Colombie-Britannique, à orienter la profession infirmière vers l’avenir

Jan 01, 2017, By: Debra Huron
David Byres speaking with two individuals
Teckles Photography Inc.

responsabilité : veiller à ce que nous nous acquittions efficacement de cette tâche », confie-t-il. « Ce n’est que le début, mais je trouve déjà ça passionnant. C’est un immense honneur pour moi de rencontrer tant d’infirmières et infirmiers intelligents, exemplaires et passionnés dans toute la province. »

Né à Prince George (C.-B.), M. Byres y a obtenu son diplôme en sciences infirmières en 1994, avant de faire un baccalauréat et une maîtrise de sciences infirmières à l’Université de la Colombie-Britannique (UBC). Quand le nouveau poste s’est profilé à l’horizon, il était en train de finir un doctorat en pratique infirmière qui portait spécifiquement sur le leadership de haut niveau. Il a obtenu son diplôme en octobre. Depuis une dizaine d’années, il est professeur auxiliaire à l’école de sciences infirmières d’UBC.

Avant de commencer à PHC, une organisation qui gère des hôpitaux, des établissements résidentiels, des cliniques, des programmes de sensibilisation et un institut de recherche, M. Byres a travaillé avec une équipe de services d’urgence en santé mentale, en partenariat avec un agent de police. Ces fonctions l’ont mené à des rôles de leader des soins aux patients, puis de directeur du programme de santé mentale de PHC.

En 2015, alors qu’il était vice-président directeur, intégration clinique et renouvellement, M. Byres s’est vu confier la tâche de diriger la reconstruction de l’Hôpital St. Paul sur un nouveau site du centre-ville. Plus tôt dans sa carrière, il avait été infirmier-chef clinicien aux urgences de cet hôpital, qui dessert le Downtown Eastside, quartier qui a fait les manchettes pour son taux élevé de toxicomanes dépendants aux opioïdes.

En 2013, lorsqu’il était vice-président des programmes de soins cliniques de courte durée, il s’était retrouvé au centre d’une contestation judiciaire très médiatisée intentée à Santé Canada par PHC et cinq patients participant au projet SALOME (Study to Assess Long-term Opioid Medication Effectiveness). Le projet SALOME, qui a fait date, portait sur l’efficacité à long terme des opioïdes. M. Byres gérait la réponse de son organisation à la controverse quant à la continuation du traitement à la diacétylmorphine pour les patients fortement dépendants à l’héroïne une fois l’essai clinique terminé. La ministre de la Santé de l’époque, Rona Ambrose, avait changé la réglementation du Programme d’accès spécial dans le but d’empêcher ces patients de continuer à recevoir le traitement. Or selon lui, ce médicament leur sauvait la vie.

« Une fois l’essai clinique terminé, les patients devaient revenir à la méthadone ou à d’autres traitements dont nous savions qu’ils étaient moins efficaces », raconte-t-il. « Ils étaient de plus en plus frustrés de ne pouvoir poursuivre le traitement qui avait changé leur vie de façon aussi radicale. » M. Byres connaissait certains patients qui se sont remis à l’héroïne et sont morts d’une surdose.

PHC et d’autres organismes de santé ont écrit à Mme Ambrose, lui demandant de revenir sur sa décision. « Nous avons essayé divers procédés », se souvient M. Byres. « J’ai fini par travailler en collaboration avec notre PDG et le président de notre conseil d’administration pour présenter une motion au conseil d’administration lui demandant de nous permettre d’intenter des poursuites contre Santé Canada. Le conseil a dit oui et on connaît la suite. »

« La suite », c’est l’injonction accordée par la Cour suprême de Colombie-Britannique en mai 2014 contre la décision fédérale. « C’était une victoire manifeste pour ces patients », se réjouit M. Byres.

Il croit beaucoup à l’efficacité des plaidoyers des infirmières et infirmiers pour aider les gens à reprendre espoir, retrouver leur dignité et améliorer leur santé.

M. Byres sera souvent en déplacement dans son rôle de conseiller principal en soins infirmiers, afin de rencontrer des infirmières et des infirmiers, des étudiants et des leaders en soins de santé. Il passe quelques jours par semaine à Victoria, où se trouve le ministère, mais il continue de vivre à Vancouver.

Quand il a un peu de temps libre, il rend visite à des parents sur l’île de Vancouver ou bien fait des voyages dans des régions du monde qu’il a envie d’explorer. Il essaye aussi de participer à des dégustations de scotch mensuelles pour découvrir l’histoire de cet alcool. Cet intérêt est tout naturel, plaisante-t-il, puisqu’il est d’origine écossaise.

C’est cependant sa grand-mère maternelle, née en Grande-Bretagne, qui l’a influencé quand il a choisi sa profession. Elle faisait partie des infirmières qui ont aidé à fonder le programme de sciences infirmières du College of New Caledonia à Prince George, où M. Byres a commencé sa formation en soins infirmiers. « Elle croyait beaucoup à l’importance de l’éducation, et je suis sûr qu’elle a déteint sur moi. C’est très certainement en grande partie grâce à elle que j’ai continué mes études supérieures. »

10 questions à David Byres

Si vous deviez choisir un mot pour vous décrire, ce serait lequel?
Curieux

Si vous pouviez changer une chose en vous, qu’est-ce que vous changeriez?
Il m’arrive d’être paresseux.

Quelle est l’une des choses que les gens seraient surpris d’apprendre à votre sujet?
Je suis terriblement timide, et je dois encore faire des efforts pour surmonter et accepter cette timidité.

Où avez-vous passé vos dernières vacances?
Barcelone

Quel est l’endroit du monde que vous aimeriez le plus visiter?
L’Écosse

Quel est le dernier livre que vous avez lu et aimé?
The Alchemist de Paulo Coelho

Quel est le meilleur conseil que vous ayez reçu pour votre carrière?
Écoute pour apprendre et apprends à écouter.

Qu’est-ce que vous aimez le plus dans le métier d’infirmier?
L’influence qu’on peut avoir sur les individus, les populations et le système

Qu’est-ce que vous aimez le moins dans le métier d’infirmier?
Le fait que notre savoir et notre expertise ne soient pas aussi largement reconnus ni aussi bien utilisés qu’ils le devraient

S’il était en votre pouvoir de changer une chose dans le système de soins de santé, qu’est-ce que vous changeriez?
Je donnerais aux infirmières et infirmiers plus de contrôle et d’influence sur leur pratique et je veillerais à ce que leur avis soit déterminant pour l’élaboration des politiques en matière de santé.


Debra Huron est journaliste indépendante à Ottawa.

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