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Questions et réponses : Le rôle nouvellement créé d’infirmière scientifique allie la pratique à la recherche

  
https://www.canadian-nurse.com/blogs/cn-content/2023/01/30/nurse-scientist-blends-practice-research

Une clinicienne en pratique avancée fait des recherches en informatique, en santé mentale et en toxicomanie

Par Sara Ling et Gillian Strudwick
30 janvier 2023
Gracieuseté de Sara Ling
« J’ai obtenu mon diplôme de doctorat au début de l’année, et je suis ravie de pouvoir assumer rapidement un rôle de chercheuse, où je peux continuer à perfectionner mes compétences et à collaborer avec d’autres chercheurs », explique Sara Ling.

Note de la rédaction : Gillian Strudwick joue un rôle déterminant dans la création de possibilités scientifiques pour les infirmières et infirmiers titulaires d’un doctorat au Centre de toxicomanie et de santé mentale (CAMH), y compris le rôle de chercheuse adjointe que Sara Ling assume depuis tout récemment. Dans cet entretien, Sara Ling et Gillian Strudwick parlent à infirmière canadienne de la création de ce nouveau rôle et de ce que représente d’être à la fois infirmière et chercheuse.


Questions posées à Sara Ling :

Parlez-moi de votre rôle de chercheuse.

Dans mon rôle de chercheuse, je participe à des projets de recherche sur les dépendances, qui est mon domaine d’expertise clinique. Je m’intéresse aussi beaucoup à l’informatique clinique et à l’intersection entre la technologie et les soins de santé mentale et de toxicomanie. Mon travail avec Gillian Strudwick et son équipe de recherche me permet de poursuivre ces intérêts et de prendre part à des projets de recherche qui touchent ces deux sujets importants. « J’ai obtenu mon diplôme de doctorat plus tôt cette année, et je suis ravie de pouvoir assumer rapidement un rôle de chercheuse, où je peux continuer à perfectionner mes compétences et à collaborer avec d’autres chercheurs ».

Qu’espérez-vous accomplir?

En tant que chercheuse en début de carrière, il est important pour moi d’établir un programme de recherche et d’obtenir des fonds pour mettre en branle des projets de recherche. Dans les prochains mois, mon travail consistera principalement à rédiger des demandes de subventions et à solliciter d’autres sources de financement.Un autre aspect important du rôle de chercheuse est la diffusion des résultats des travaux. Les changements dans la pratique clinique dépendent d’une communication solide des résultats de la recherche. L’une de mes priorités est donc de publier, de présenter et de transmettre mes résultats de recherche dans une diversité de formats et de forums différents. En fin de compte, mon objectif est de mener des projets de recherche qui ont une incidence positive sur la population clinique avec laquelle je travaille.

Comment gérez-vous votre temps en tant que chercheuse et infirmière en pratique avancée?

J’en suis encore au processus de familiarisation! Je consacre trois jours par semaine dans mon rôle de chercheuse et les deux autres jours dans mon rôle de chef clinique en pratique avancée (rôle d’infirmière en pratique avancée). J’aime cette répartition de mon temps, car il m’est vraiment important de rester connectée au travail clinique. Beaucoup de questions ayant trait à la recherche découlent de mon rôle en soins cliniques. Mon nouvel horaire est stimulant et affairé, mais je suis résolue à protéger mon temps dans chaque rôle. Jusqu’à présent, tout fonctionne comme sur des roulettes!


Questions posées à Gillian Strudwick :

Qu’est-ce qui rend ce rôle unique?

Ce rôle recèle de nombreux aspects uniques. Tout d’abord, il est encore très rare pour les infirmières et infirmiers d’occuper un rôle en recherche au Canada, malgré le fait que beaucoup de nos collègues médecins poursuivent cette voie dans des milieux cliniques universitaires. Le rôle de Sara Ling se distingue par le fait que le domaine dans lequel elle possède une expertise clinique et de recherche fait très peu l’objet d’études et constitue un grave problème de santé publique. Elle est en mesure de contribuer, en tant que clinicienne et chercheuse, à relever d’importants défis que pose la toxicomanie au Canada.

Qu’est-ce qui vous a motivé à créer ce rôle?

Les infirmières et infirmiers ont tant à apporter à la recherche et à la science, et pourtant on dénombre si peu d’infirmières et d’infirmiers scientifiques au Canada. Il y a encore moins d’infirmières et d’infirmiers aptes à travailler dans des rôles de « scientifique clinicien », où leur temps est réparti entre la pratique clinique et la recherche dans un secteur disciplinaire, comme la toxicomanie. J’étais ravie de travailler avec une directrice clinique (Shayla Gutzin) et l’équipe du bureau de nos services de recherche du CAMH pour établir ce rôle au sein de notre organisation, qui s’avère une réelle « première ». J’étais, bien sûr, très heureuse d’apprendre que Sara Ling était prête à relever le défi. Il y a un réel besoin de recherches approfondies sur la santé mentale et la toxicomanie au Canada, et les infirmières et infirmiers scientifiques joueront un rôle essentiel pour mener ces recherches et faire avancer ce domaine de soins important.

Quelles sont certaines des stratégies clés pour soutenir et encadrer les nouveaux chercheurs?

Selon moi, il est essentiel d’avoir quelqu’un qui prend régulièrement le temps d’écouter les nouveaux chercheurs au moment où ils entreprennent leur parcours et apprennent les « règles écrites » et les « normes » de la communauté scientifique. Je pense qu’il est très important de faire preuve d’ouverture et d’impartialité, car certains des espaces dans lesquels les nouveaux chercheurs doivent naviguer (p. ex. l’évaluation par les pairs, le rejet des demandes de subventions) peuvent être difficiles et intimidants. Il est tout aussi important d’être une source d’encouragement et de soutien. Il n’est pas évident de bien maîtriser les sciences! Un mentor doit être là pour encourager, aider à s’y retrouver et donner des conseils.

Comment les infirmières et infirmiers qui ont de l’intérêt pour la recherche peuvent-ils contribuer à la science?

Il existe de nombreuses façons pour les infirmières et infirmiers ayant de l’intérêt pour la recherche de contribuer davantage à la science. Ils peuvent entre autres diriger des projets de recherche (p. ex. en tant que chercheur ou étudiant en thèse), prendre part à une équipe de recherche, soutenir la mise en œuvre d’un projet de recherche dans leur milieu de travail et fournir des conseils d’expert. De nombreuses recherches n’ont pas encore été mises à contribution dans la pratique clinique. Les infirmières et infirmiers jouent un rôle clé pour combler cette lacune dans la transmission des connaissances. Par ailleurs, ils peuvent se joindre à des groupes d’intérêt en recherche qui existent (peut-être un club de lecture) et participer à des forums ou à des congrès sur des sujets qui les fascinent.


Sara Ling, inf. aut., Ph. D., CSPSM(C) est chercheuse adjointe et responsable clinique de la pratique avancée des services d’hospitalisation en toxicomanie au Centre de toxicomanie et de santé mentale (CAMH).
Gillian Strudwick, inf. aut., Ph. D., FAMIA, FCAN, est scientifique et responsable en chef de l’informatique clinique au Centre de toxicomanie et de santé mentale (CAMH). Elle est aussi membre du comité consultatif de rédaction d’infirmière canadienne.
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