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Mener les employeurs vers des milieux de travail florissants

  
https://www.canadian-nurse.com/blogs/cn-content/2017/09/01/helping-employers-navigate-to-thriving-workplaces

Promouvoir la santé et la sécurité au travail et aider les employeurs à mieux gérer leurs ressources humaines et comprendre la législation : voilà qui fait partie du quotidien pour Mary Morris.

sept. 01, 2017, Par: Denise Deby
Mary Morris showing her rug hooking
Teckles Photography Inc.

Lorsqu’elle était étudiante en sciences infirmières à l’Université Dalhousie, au début des années 1980, Mary Morris a fait un stage de huit mois en santé du travail chez MT&T (Maritime Telegraph and Telephone Company), sans savoir que cette expérience orienterait sa carrière. Après avoir obtenu son diplôme, elle est partie passer l’été en Europe, où elle a appris que la compagnie allait lui créer un poste permanent. En rentrant, elle est devenue infirmière en santé et sécurité du travail et a passé les cinq années suivantes chez MT&T.

« Je n’imaginais pas, quand j’ai obtenu mon diplôme, que je me retrouverais plus tard dans ce domaine, avoue-t-elle, mais cette occasion, si tôt, a été une chance. »

Aujourd’hui, Mme Morris est directrice générale et conseillère auprès des employeurs pour l’Office of Employer Advisor Nova Scotia Society. Société indépendante sans but lucratif, l’OEA NS aide les employeurs à créer des milieux de travail sûrs et sains et à comprendre et respecter la législation et les politiques en matière de santé et sécurité au travail, l’indemnisation des accidentés du travail et les normes d’emploi.

Les employeurs peuvent demander l’aide de Mme Morris pour élaborer une politique de ressources humaines, gérer des cas d’invalidité, assister à des réunions de gestion de cas ou encadrer le retour au travail d’un employé après un accident. Elle utilise ses talents de communicatrice et de négociatrice pour aider les parties à s’entendre et résoudre des problèmes liés au travail. Elle aide aussi les employeurs en cas d’appels en vertu de l’Occupational Health and Safety Act ou de la Workers’ Compensation Act de la province, en étudiant les dossiers, en préparant des présentations, en rassemblant des preuves ou en identifiant des témoins experts.

Mme Morris a été la première infirmière à être engagée comme conseillère auprès des employeurs, et c’est elle qui a embauché la seconde pour travailler pour OEA NS. Les gens qui occupent ce poste ont généralement une formation juridique. « Quand ils cherchaient quelqu’un pour ce rôle en Nouvelle-Écosse, ils ne demandaient pas spécifiquement une infirmière, raconte-t-elle. Mais mes compétences et connaissances en santé du travail répondaient bien à leurs besoins. »

Mme Morris ajoute qu’avec leur vision holistique des personnes et des situations, les infirmières et infirmiers en santé du travail excellent dans ces fonctions. « Je pense que nous apportons une formidable compréhension du fait que les individus ne fonctionnent pas dans le vide, qu’ils interagissent beaucoup avec leur milieu et les gens autour d’eux. Nous essayons d’avoir une vue d’ensemble. »

Son travail avec des employeurs des secteurs privé et public l’emmène aux quatre coins de la province, et les services et programmes d’OEA NS sont très demandés. « Mon rôle est de promouvoir les entreprises de Nouvelle-Écosse, estime-t-elle. Les employeurs veulent comprendre leurs obligations. Ils veulent que leur entreprise réussisse, et cette réussite profite à tous les Néo-Écossais. » Pour Mme Morris, une journée de travail peut commencer par une visite dans un collège ou une université et finir dans une ferme ou une usine.

Lorsqu’elle a quitté MT&T, Mme Morris est devenue directrice de la santé et sécurité pour une entreprise dans le domaine de la production industrielle, de la construction et du camionnage. Elle a vite constaté la nécessité de poursuivre sa formation et d’obtenir d’autres qualifications. Pendant ses dix années avec le Shaw Group Ltd., elle a obtenu la désignation de Professionnelle en sécurité agréé du Canada, et sa certification par l’AIIC et l’American Board for Occupational Health Nurses comme infirmière en santé du travail. Elle a ensuite géré les divisions de la santé et sécurité pour Casino Nova Scotia, Air Canada Jazz et la brasserie Labatt, avant de commencer à travailler pour OEA NS en 2008.

Mme Morris se réjouit de la variété que lui offre son poste actuel. « La différence, c’est que j’ai la possibilité d’apporter des changements bien plus importants dans les entreprises de la Nouvelle-Écosse, d’avoir une influence sur bien plus d’employeurs. Notre bureau a participé aux consultations sur les politiques et à l’élaboration de la législation, et certains de nos avis s’y sont retrouvés. » En 2014, des consultations d’OEA NS sur des modifications de la réglementation sur la santé et la sécurité au travail ont amené le gouvernement provincial à revoir son projet.

Elle mentionne fièrement qu’elle comptait parmi les 30 infirmières et infirmiers autorisés choisis par les provinces et territoires membres de l’AIIC pour recevoir la Médaille du jubilé de la Reine Elizabeth pour ses contributions aux soins infirmiers et aux soins de santé.

En plus de son intérêt de longue date pour la confection de tapis au crochet, Mme Morris est une grande lectrice, qui peut mener trois ou quatre livres de front. Quand elle avait 10 ans, elle a découvert une série sur Cherry Ames, qui a exercé comme infirmière militaire pendant la Deuxième Guerre mondiale, mais a aussi travaillé dans une ferme et sur un bateau de croisière. « Elle pouvait tout faire, affirme Mme Morris. J’ai su dès cette époque que je serais infirmière, parce qu’il me semblait évident que cette profession n’était limitée par rien. »

10 questions à Mary Morris

Si vous deviez choisir un mot pour vous décrire, ce serait lequel?
Sincère

Si vous pouviez changer une chose en vous, qu’est-ce que vous changeriez?
Je dormirais mieux

Parmi ce que vous avez accompli, quelle est votre plus grande fierté?
Avoir élevé mes trois filles formidables

Quelle est l’une des choses que les gens seraient surpris d’apprendre à votre sujet?
J’aime beaucoup les écuries, les chevaux et l’équitation

« Si j’avais plus de temps libre, je ... »
Je passerais des journées à teindre de la laine pour confectionner des tapis au crochet

Où avez-vous passé vos dernières vacances?
En Italie

Quel est l’endroit du monde que vous aimeriez le plus visiter?
L’île de Sable, à environ 300 kilomètres au sud-est d’Halifax

Quel est le dernier livre que vous avez lu et aimé?
A Good Enough Life: The Dying Speak de Susan Gabori

Quel est le meilleur conseil que vous ayez reçu pour votre carrière?
Ma mère m’a encouragée à faire le programme de baccalauréat en sciences infirmières à l’Université Dalhousie

S’il était en votre pouvoir de changer une chose dans le système de soins de santé, qu’est-ce que vous changeriez?
J’aimerais que tout le monde ait à rendre des comptes sur ses pratiques et ses choix personnels en matière de santé


Denise Deby est journaliste indépendante à Ottawa.

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#sécuritéautravail
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