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Étendre leurs connaissances et leurs compétences est important pour les infirmières et les infirmiers, en dépit des difficultés.
Apr 04, 2018
Une étude nationale sur la formation continue en sciences infirmières, réalisée en décembre et janvier par Pollara Strategic Insights (pour l’AIIC), montre que le personnel infirmier est plus qu’enthousiaste pour étendre ses connaissances et compétences, en dépit des obstacles qui compliquent parfois l’accès à la formation continue. C’est ce qui ressort d’un sondage en ligne mené auprès de 1 387 répondants, principalement des infirmières et infirmiers autorisés, et d’entrevues détaillées avec 15 infirmières et infirmiers chefs autorisés qui ont un pouvoir décisionnaire en matière d’embauche et de budget de formation continue.
Les activités de formation professionnelle qui comptent pour le personnel infirmier
Selon Lesli Martin, vice-présidente de Pollara, « les réponses au sondage montrent que les infirmières et infirmiers voient la formation continue comme un aspect important de leur carrière, et non quelque chose qu’on les force à faire ». Plus de trois répondants sur quatre ont dit avoir participé à au moins une activité de formation continue au cours de la dernière année. Deux tiers d’entre eux participent en moyenne à trois activités par an, et un tiers à cinq. Qui plus est, seulement 5 % des infirmières et infirmiers s’étaient cantonnés aux formations obligatoires. Si, pour certains, la formation continue était une façon de progresser dans leur carrière, la majorité des répondants se disaient motivés par le désir d’améliorer leurs connaissances générales, d’étudier un sujet qui les intéressait ou d’acquérir des connaissances en rapport avec leur poste actuel. Moins d’un répondant sur quatre s’était inscrit à une activité de formation continue pour obtenir un certificat dans son domaine d’activité, élargir ses qualifications pour un nouveau poste ou augmenter ses chances de promotion ou d’augmentation de salaire.
Le plus souvent, les infirmières et infirmiers avaient choisi des sujets en rapport avec la pratique directe (71 %), où l’offre et la demande de formation se correspondent le mieux. Les sujets en rapport avec les compétences en formation et leadership venaient en deuxième et troisième places dans leurs choix (47 % et 45 %, respectivement). Les cours sur la pratique directe étaient le choix le plus fréquent (84 %) de ceux qui avaient moins de huit années d’expérience en soins infirmiers, et ceux qui avaient plus de huit années choisissaient le plus souvent les compétences en formation (57 %).
La majorité des répondants (64 %) trouvaient « bonne » la pertinence des formations offertes au Canada, mais ils étaient moins d’un sur cinq à la trouver « excellente ». L’accessibilité était le principal obstacle à la participation, en particulier le coût, le lieu et l’horaire des formations. Le coût était l’obstacle le plus fréquent. Au total, 70 % des répondants ont dit avoir payé eux-mêmes pour la formation, et 60 % ont indiqué que leur employeur leur avait remboursé au moins une partie des activités. Pour supprimer les obstacles liés au lieu et à l’horaire de formation, ils ont entre autres suggéré de programmer les activités à un moment où le personnel infirmier peut y participer (pendant les heures de travail, par exemple) et d’offrir plus de formations localement ou en ligne. Mme Martin estime que beaucoup sont disposés à suivre ces formations pendant leurs congés et à leurs frais, mais ils veulent un soutien de l’employeur.
Les activités de formation professionnelle qui comptent pour les gestionnaires et les décideurs
Si le personnel infirmier fait principalement de la formation permanente pour élargir ses connaissances ou parce qu’il s’intéresse à certains sujets, 78 % des infirmières et infirmiers chefs en position d’embaucher disent que la participation à ces activités a une incidence sur qui ils embauchent; une influence forte, pour 42 % d’entre eux. Ils sont 69 % à préférer les candidats qui ont suivi des formations portant sur la pratique directe, et pour au moins la moitié d’entre eux, les connaissances en formation, en remise en état des compétences (c’est-à-dire la remédiation), en leadership et en amélioration de la qualité sont « importantes » ou « très importantes ». Dans l’ensemble, les cours suivis et les certificats obtenus peuvent être moins déterminants pour l’embauche que l’envie générale d’apprendre, souligne Mme Martin.
Dans les entrevues, les décideurs qui organisent les activités de formation continue pour le personnel infirmier étaient 40 % à dire que le domaine qu’ils choisissent le plus souvent est celui de la remédiation. Plus de 70 % ont aussi indiqué choisir fréquemment l’amélioration de la qualité et le leadership. La majorité (80 %) d’entre eux ont affirmé que leur organisation paye les activités d’apprentissage, mais près de 30 % n’étaient pas sûrs du montant maximum autorisé. Malgré tout, selon Mme Martin, les organisations essayent de fournir au personnel infirmier autant de formation continue que le leur permettent les contraintes budgétaires. Elles essayent de payer les activités et d’accorder un congé au personnel intéressé ou d’organiser des formations à l’interne lorsque c’est possible.
Parmi les répondants, 61 % avaient plus de 20 ans d’expérience en soins infirmiers, et 72 % travaillaient à plein temps; 57 % travaillaient en soins directs, 33 % en éducation, et 18 % en administration.
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