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Terminologie 101 : Modèle d’étude de cohorte prospective

  
https://www.canadian-nurse.com/blogs/cn-content/2014/02/20/terminology-101-prospective-cohort-study-design
févr. 20, 2014, Par: Maher M. El-Masri, inf. aut., Ph.D.

Modèle d’étude de cohorte prospective : Modèle épidémiologique d’observation dans lequel un groupe exposé et un autre non exposé sont suivis pour comparer l’incidence de la maladie.
Source : Gordis, L. Epidemiology, 4e éd., 2009, Philadelphie, Saunders Elsevier.

On appelle cohorte un groupe de personnes qui partagent un attribut ou une expérience (femmes enceintes, patients traités dans une unité de soins intensifs ou enfants d’âge scolaire, par exemple). Les études de cohorte prospectives sont un type de recherche par observation où le chercheur vérifie si l’exposition ou la non-exposition à un facteur déterminé est associée à l’apparition de la maladie par la suite. Plus précisément, le chercheur suit un groupe de personnes exposées et un groupe de personnes non exposées dans le temps pour comparer leur risque d’avoir la maladie.

Si l’on sait souvent au début d’une étude de cohorte prospective si les participants ont été exposés ou non, cela n’est pas toujours le cas. Ainsi, il se peut qu’un chercheur qui veut étudier l’association entre le fait d’avoir un drain thoracique (l’exposition) et celui d’avoir une bactériémie (le résultat) chez les patients en soins intensifs recrute des patients lors de leur admission aux soins intensifs sans savoir lesquels auront un drain thoracique pendant leur hospitalisation dans ce service. Ceux à qui l’on met un drain thoracique pendant l’étude seront ensuite comparés à ceux qui n’en ont pas eu pour étudier leurs risques de contracter une bactériémie.

Dans une étude de cohorte prospective, si le risque de maladie dans le groupe non exposé est le même que dans le groupe exposé, on peut conclure qu’il n’y a pas d’association entre l’exposition et la maladie. Si le risque de maladie est plus élevé (ou plus faible) dans le groupe exposé, on en conclut que l’exposition est associée à un risque accru (ou moindre) de contracter la maladie. Ces associations sont souvent établies en calculant le risque relatif (numéro d’avril 2013) ou le rapport des cotes (numéro de juin 2013).

Un grand avantage des études de cohorte prospectives est que les patients sont suivis dans l’avenir, ce qui permet de déterminer le rapport temporel entre l’exposition et le résultat (c.-à-d. que l’exposition a eu lieu avant le résultat). Suivre les patients dans l’avenir diminue en outre les risques de biais de rappel, car les données sur l’exposition et le résultat sont collectées en temps réel. Un troisième avantage de ce type d’étude est que l’on peut étudier dans une même étude l’effet d’une exposition sur des résultats multiples. Un grand désavantage, cependant, est la perte du contact avec les patients pendant l’étude, ce que l’on appelle suivi impossible, plus particulièrement quand les périodes de suivi sont longues. Enfin, comme dans toutes les études par observation, un biais de sélection est toujours possible. On ne peut pas non plus déterminer que l’exposition cause le résultat : on peut seulement supposer qu’il existe une association entre l’exposition et le résultat.

INF-FUSION Articles sur le sujet

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  • Fitzpatrick, J. J., et Kazer M. W. (Éd.). Encyclopedia of nursing research, 3e éd., 2011.
  • Gallin, J. I., et Ognibene, F. P. (Éd.). Principles and practice of clinical research, 3e éd., 2012.
  • Supino, P. G., et Borer, J. S. (Éd.). Principles of research methodology: A guide for clinical investigators, 2012.

Maher M. El-Masri, inf. aut., Ph.D., est professeur agrégé et chercheur à la faculté de sciences infirmières de l’Université de Windsor, en Ontario.


Maher M. El-Masri, inf. aut., Ph.D., est professeur agrégé et chercheur à la faculté de sciences infirmières de l’Université de Windsor, en Ontario.

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