Principe directeur 1.4

Principe directeur 1.4 : Les infirmières et infirmiers défendent le droit de tous les individus à ne pas subir de violence.

Contexte de la pratique : Les infirmières et infirmiers connaissent les formes de violence qui peuvent menacer la sécurité et le bien-être des individus, des familles et des communautés et prennent les mesures appropriées pour prévenir, atténuer ou répondre aux situations de violence lorsque cela est possible. Les infirmières et infirmiers collaborent afin de prévenir la violence latérale, l’intimidation et le harcèlement en milieu de travail et elles (et ils) mettent en œuvre des mesures d’atténuation, y compris le signalement aux autorités compétentes. Les infirmières et infirmiers travaillent ensemble pour favoriser un environnement de pratique qui est positif et sécuritaire. Les infirmières et infirmiers qui assument des rôles de leadership formels et informels préconisent et aident à créer des politiques, des processus, des procédures et des moyens de contrôle appropriés au milieu de travail afin de soutenir et de protéger les clients ou les infirmières et infirmiers confronté(e)s à des situations de violence.

Responsabilités éthiques : Les infirmières et infirmiers veillent à ce que les personnes ne soient pas exposées à la violence, quelle qu’elle soit en
1.4.1 reconnaissant les signes de violence individuelle ou familiale (par exemple, la maltraitance des enfants, la violence entre partenaires intimes, la violence fondée sur le genre), y compris les sévices et l’exploitation physiques, émotionnels et sexuels ainsi que la dépossession ;
1.4.2 collaborant avec les membres de l’équipe soignante pour protéger la sécurité et le bien-être de toutes les personnes, y compris en signalant les actes de violence, les activités criminelles ou les comportements qui sont contraires à l’éthique aux autorités compétentes (par exemple, à l’équipe soignante, aux superviseurs, au personnel de sécurité, à la police) lorsque les circonstances, les politiques en vigueur en milieu de travail ou les lois provinciales et territoriales l’exigent ;
1.4.3 s’engageant dans la divulgation et la dénonciation en dernier recours, en particulier dans des circonstances où les efforts déployés pour signaler la violence, les activités criminelles ou les comportements contraires à l’éthique aux autorités compétentes n’aboutissent à aucune action pour résoudre ou mettre fin aux actes répréhensibles, particulièrement si ceux-ci représentent « un risque grave et précis pour la vie, la santé ou la sécurité des personnes, ou pour l’environnement » ;
1.4.4 offrant des soins à toutes les personnes, y compris celles qui sont identifiées comme victimes ou comme auteur(e)s de sévices sans jugement ;
1.4.5 contribuant à développer un environnement de travail positif par le respect mutuel, la communication ouverte, la collaboration, la compassion et le soutien envers les collègues qui peuvent être victimes de violence latérale ou de traumatismes (ou les deux) à la suite d’un ou de plusieurs incidents violents ;
1.4.6 créant un environnement respectueux et inclusif, exempt de toute forme de harcèlement, d’intimidation ou de violence en milieu de travail ;
1.4.7 évaluant et en anticipant le risque d’incidents violents en milieu de travail (par exemple, de l’intimidation, des agressions, de la violence latérale) de la part de toute personne, y compris des collègues ou d’autres individus, dans la mesure du possible ;
1.4.8 prenant des mesures immédiates pour protéger la sécurité et la dignité des clients lorsqu’un préjudice se produit ou devient imminent ; et en
1.4.9 s’abstenant d’agir d’une manière qui pourrait causer préjudice à une autre personne.

 

De plus, les infirmières et infirmiers qui assument des fonctions de leadership formelles ou informelles (administration, soins cliniques, enseignement, politiques et recherche) maintiennent des environnements de travail sains et sécuritaires en

1.4.10 veillant à défendre le droit des infirmières et infirmiers à travailler dans un milieu de travail sain et sécuritaire, exempt de toute forme de violence ;
1.4.11 élaborant et en communiquant des mécanismes de signalement sécuritaires, confidentiels et accessibles qui permettent aux infirmières et aux infirmiers de signaler les cas d’intimidation sans crainte de représailles ;
1.4.12 donnant de la formation sur le recours à la dénonciation lorsque toutes les autres procédures de signalement et stratégies d’atténuation ont été mises en œuvre, ou qu’aucune mesure n’a été prise pour résoudre ou faire cesser la violence en milieu de travail ;
1.4.13 encourageant la transparence, en remettant en question les pratiques actuelles et en protégeant les lanceuses et lanceurs d’alerte afin de préserver la dignité et la sécurité des clients et des collègues, en restant conscients que le fait de garder le silence équivaut à soutenir le comportement inacceptable ;
1.4.14 appuyant les infirmières et infirmiers dans leur obligation de signaler les environnements de travail dangereux en mettant en place des processus sécuritaires et confidentiels pour faciliter le signalement des problèmes et en prenant les mesures appropriées pour traiter et résoudre les enjeux soulevés ; et en
1.4.15 collaborant avec d’autres pour élaborer des politiques et des processus visant à prévenir les risques de violence, à protéger les lanceuses et les lanceurs d’alerte, à résoudre les conflits en milieu de travail et à soutenir les infirmières et les infirmiers dans les cas où la violence ne peut être évitée.