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Le poste convient il? Mon expérience et mes conseils pour choisir une spécialité

  
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Comment faire le bon choix peut mener à une carrière épanouissante

Par Mallory Browne
juin 6, 2022
Gracieuseté de Mallory Browne
« Lorsque j’ai obtenu mon baccalauréat en sciences infirmières (B. Sc. inf.), j’ai ressenti une part de réalisation, raconte Mallory Browne. Quelques heures après le début de mon premier quart, je me suis rendu compte que je ne pouvais pas anticiper les événements de la journée. » Elle estime que la spécialisation lui a permis de s’améliorer et de devenir plus confiante en tant qu’infirmière.

Devoir choisir une spécialité infirmière peut être décourageant. Le message que je souhaite transmettre à mes collègues est d’explorer autant de possibilités professionnelles que possible et de tirer parti de celles qui les interpellent et les inspirent.

Pendant mes études de baccalauréat, j’ai assumé des fonctions supplémentaires dans des projets de groupe, consacré d’innombrables heures aux travaux individuels et scruté des centaines de diaporamas PowerPoint. Lorsque j’ai obtenu mon baccalauréat en sciences infirmières (B. Sc. inf.), j’ai ressenti une part de réalisation.

Mon premier poste

J’ai accepté mon premier poste en chirurgie postopératoire dans ma ville natale. Ravie d’exhiber mon titre d’infirmière autorisée (IA) et impatiente de m’occuper de mes propres patients, je me suis rendue à l’hôpital pour mon premier quart de travail. D’un pas assuré, je souriais; c’était l’été, la chaleur d’une brise matinale me caressait les cheveux. J’avais sur moi des stylos de toutes les couleurs, un nouveau carnet, des notes détaillées sur les interventions chirurgicales les plus courantes et un dîner aussi copieux qu’incontournable.

En théorie, je savais ce que la journée me réservait. Il y aurait une prise en charge à 7 h 15, puis j’irais me présenter à mes quatre ou cinq patients, je prendrais leurs signes vitaux, j’effectuerais une évaluation de la tête aux pieds, y compris les fonctions cognitives, les bruits de la poitrine, de la respiration et des intestins, l’évaluation de la douleur, un bref bilan psychosocial et des contrôles de la glycémie si nécessaire, et enfin, j’administrerais les médicaments du matin.

Je distribuerais ensuite le déjeuner, j’aiderais mes patients à manger, puis je leur donnerais un bain et j’aiderais ceux atteints d’une incapacité à se rendre aux toilettes en déambulateur. Après avoir nettoyé et changé les patients qui avaient besoin d’aide, il serait temps de répéter l’exercice pour le dîner, puis encore une fois plus tard, en début de soirée, avant de passer le relais à l’équipe de nuit.

Quelques surprises

Quelques heures après le début de mon premier quart, je me suis rendu compte que je ne pouvais pas anticiper les événements de la journée. Le chaos qui régnait dans l’unité était écrasant : des perfusions, des ordonnances médicales révisées, des contrôles de glycémie anormaux et des ajustements d’insuline subséquents, des transfusions sanguines, des réactions allergiques, des patients isolés, des membres de la famille anxieux, et la mort. Mon emploi du temps bien ordonné ne tenait rien de tout cela en compte, et tout a commencé à me peser.

Afin d’accomplir mes tâches avec compétence, j’ai dû interrompre à contrecœur des conversations avec des patients esseulés, déléguer l’hygiène des patients aux aides soignants, faire des dossiers pendant mon heure de dîner et adopter une philosophie du « droit au but ».

Aucune préparation ne me permettrait d’affronter avec aisance l’incertitude qui rôdait dans le service. J’ai levé les yeux vers les membres du personnel infirmier chevronnés qui dirigeaient l’unité. Ils marchaient avec détermination, le menton haut et à un rythme que je ne pouvais pas suivre, moi, l’infirmière nouvellement diplômée.

Surmonter l’incertitude

Après quelques semaines, j’ai été surprise de recevoir des compliments et de voir louanger mon efficacité, mon souci du détail et ma résilience. Mais j’étais déconcertée. Comment mes collègues pouvaient ils me féliciter alors que l’épuisement et un sentiment d’échec m’écrasaient? Étais je une bonne infirmière?

En raison des exigences de l’unité, j’étais incapable d’être l’infirmière que je voulais être : apte, empathique, posée et disponible. La perfectionniste en moi m’empêchait de laisser aller les événements, de travailler dans l’incertitude et de tourner la page sur les événements de la journée à la fin de mon quart.

Je pensais qu’il me serait utile d’en apprendre davantage sur les phases préopératoires et intraopératoires des soins afin d’améliorer ma connaissance globale de l’expérience périopératoire tout en améliorant mon rendement professionnel et mes perspectives de carrière. À l’époque, cependant, mes grandes motivations étaient d’approfondir ma compréhension du parcours du patient et de m’armer de compétences qui me permettraient de me sentir plus apte.

Formation complémentaire

J’ai décidé de m’inscrire à une formation en soins périopératoires, et j’ai accepté un poste à temps plein dans ce domaine. Le principal avantage de ce poste était qu’il soutenait (et payait) ma formation. Il me permettait également de changer d’environnement et d’adopter une démarche en matière de soins fondée sur le travail en équipe.

Dans ce domaine, j’ai pu perfectionner des compétences dans lesquelles je sais que je peux exceller. En travaillant dans la salle d’opération, on se doit d’être préparé, organisé et concentré en prévision des chirurgies prévues et des traumatismes imprévus qui peuvent se présenter. Il est important de pouvoir anticiper les besoins des chirurgiens et de garder une longueur d’avance.

Dans mon rôle actuel, j’ai reçu des commentaires qui m’ont donné un plus grand sentiment d’accomplissement et de bien être. Si on étudie les jeux d’implants et les étapes d’une chirurgie, si on regarde une vidéo sur YouTube, on prend des notes, on se prépare avec l’infirmière ou l’infirmier des ressources cliniques et on arrive prêt à collaborer avec l’équipe; on ne connaîtra rien de moins qu’un succès retentissant.

Certification : l’obtenir, puis la surpasser

La certification dans une spécialité n’aide pas seulement à mieux prendre soin des patients, mais renforce également la confiance et la valeur du personnel infirmier aux yeux de son établissement. Elle lui offre une reconnaissance instantanée de la part des employeurs et de leurs collègues. Elle atteste d’un engagement envers l’apprentissage continu et d’une spécialisation dans un domaine choisi. On peut entreprendre le processus de certification périopératoire auprès de l’Association des infirmières et infirmiers du Canada et du Competency & Credentialing Institute, et obtenir de la documentation et s’inscrire aux programmes de formation auprès de l’Association of periOperative Registered Nurses.

Plus vous déciderez tôt de la sous-spécialité, plus vite vous vous épanouirez dans votre rôle.

Il existe de nombreuses spécialités infirmières à explorer, et en choisir une peut être désarmant. Les spécialités comprennent, entre autres, les soins psychiatriques, la santé publique et communautaire, les soins intensifs néonatals, les soins intensifs, les soins périopératoires et les soins d’urgence.

Il faut prendre le temps de regarder des vidéos, de lire des articles, de s’informer sur la spécialité et peut être demander à observer une ou un collègue formé dans une spécialité pour voir en quoi consiste une journée typique. Les diverses spécialités infirmières nécessitent des atouts différents, ce que l’on doit garder à l’esprit au moment de choisir un domaine. Par exemple, en soins d’urgence, on traite les affections aiguës, dans un contexte dont le rythme est rapide, où le temps manque pour nouer des liens avec les patients. Par comparaison, les soins infirmiers dans un service médical présentent sans

Grâce à l’expérience, aux compétences, à la confiance et aux aptitudes que j’ai acquises dans l’exercice de mes fonctions d’infirmière en soins périopératoires, je crois que je pourrais retourner dans la même unité chirurgicale postopératoire et réécrire mon histoire. J’ai eu l’occasion de m’exercer à hiérarchiser les tâches, à répondre aux appels d’urgence, à déléguer, à enseigner, à communiquer au sein d’une équipe et, surtout, à insérer la redoutable sonde de Foley! J’ai lu de nombreux extraits de manuels et d’articles sur le concept de la stérilité, et maintenant, un changement de pansement ne me fait plus transpirer de stress comme autrefois.

S’épanouir

Un jour, bientôt (peut être plus tôt que vous ne le souhaiteriez), tout comme moi, vous transporterez le téléavertisseur de traumatologie pendant un quart de travail hors des heures normales, vous renseignerez les autres sur les jeux d’implants et les étapes de chirurgie, et vous serez un modèle, tout comme l’a été pour moi le personnel infirmier du service de chirurgie.

Plus vous déciderez tôt de la sous-spécialité qui correspond le mieux à votre personnalité et à vos objectifs professionnels, plus vite vous vous épanouirez dans votre rôle. N’oubliez pas non plus que pendant les premières années qui suivent l’obtention du diplôme, vous n’aurez peut être pas encore les compétences nécessaires pour vous épanouir dans une spécialité particulière. C’est pourquoi une période d’apprentissage et de la patience sont nécessaires au perfectionnement afin que vous puissiez prendre une décision éclairée une fois que vous aurez acquis et affiné ce qu’il vous faut.

Cette période d’adaptation peut vous prémunir contre des changements constants de spécialité. Pourtant, les nouveaux infirmiers et infirmières devraient chercher à sortir légèrement de leur zone de confort, car l’intérêt d’entreprendre des tâches qu’ils ne maîtrisent pas encore entièrement (avec une orientation appropriée, bien entendu) stimule l’apprentissage et la croissance personnelle.

Aider les gens a toujours un sens. Mais avec des efforts, des connaissances et des compétences supplémentaires, ainsi que de bons conseils, je crois que les nouveaux membres du personnel infirmier multiplieront les sources de valorisation que leur offre cette noble profession.


Mallory Browne, inf. aut., travaille à la salle d’opération de l’Hôpital pour enfants de la Colombie Britannique.


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